qui se souvient des immunités de Saint Pierre?

Classe de 6ème classique 1967

A cette époque, nous avions grande étude, tous les soirs, même le samedi jusqu'à 19 heures, avec devoir sur table; âge des éléves: 11- 12 ans !!

Il était possible d'échapper à cette réjouissance du samedi soir par le sytème des immunités.

Ce système était le suivant: au premier de la classe de la semaine était remis un papier vert dénommé immunité.
Il suffisait tout simplement de présenter l'immunité au pion de la grande étude pour pouvoir partir le samedi à 16 heures.

J'ai cru comprendre que le systéme fut aboli en Mai 1968 au moment où Saint Pierre - non gréviste - failli être envahi par les manifestants devant nos têtes médusées et ravies de devoir déguerpir sur le champs sur instruction de Mr l'Abbé VERHILLE.

Bien cordialement

Jean-François

je n'ai pas connu car c'était l'année de ma naissance.Mais j'ai eu droit à la leçon de morale tous les matins avec Mr Selingue, à Notre Dame
La prière en latin dès que j'avais Mr Pichon à Jeanne d'arc plus la messe tous les vendredis après midi et j'ai porté la blouse bleue jusqu'à la 3ème.
Alors, pour nous St Pierre à l'époque, c'était la liberté /
on allait au foyer pendant la récré, pour écouter de la musique, fumer une clope pour certains ou acheter des bonbons...
J'ai connu la dernière soirée organisée par les élèves au lycée... Super, j'ai même vu Mr Cotteny allongé dans la cour....
J'ai participé à ma 1ère manif pour l'école libre en 84. J'ai participé qu'à la 1ère car la 2ème manif c'était peu de temps avant le bac et Mr Demassieux nous avait demandé de rester chez nous pour réviser.
C'est cela l'école privée. De bons souvenirs. En plus je suis allée 2 années de suite avec l'abbé Turpin, J.L. Pierru, Mr Carlier en voyage de classe à l'abbaye de Valloire. On s'est vraiment bien amusés. Que de souvenirs...

En fait, j'ai apprécié énormément Saint Pierre à partir de la classe de seconde ( 1970 ) , compte tenu de la qualité du corps professoral, dont les attitudes et la stature intellectuelle me sont encore présents aujourd'hui :

Jean Cottenye pour sa remarquable pédagogie et qui nous a ouvert l'esprit à la chose économique;
Mr l'Abbé Jean Turpin pour ses récollections à Valloires;
Mme Arlette Retel , professeur de Français, ,qui nous a appris à raisonner et à rédiger, en mettant d'ailleurs 0 à une dissertation aprés 3 fautes d'orthographe.
Soeur Marie Wandrille professeur d'histoire contemporaine qui m'a dit un jour que l'essentiel dans la vie est de garder constamment un esprit critique par rapport aux informations reçues;

Les souvenirs reviennent bien sûr petit à petit, mais je pense être resté en ce qui me concerne avec l'image du pensionnat, et de la 6ème à la 3ème, ce n'était pas drôle tous les jours !!!
discipline de fer, messe de classe, messe de division, professeurs qui donnaient des surnoms aux éléves ou qui faisaient leurs cours debout sur une chaise, etc...

En revanche, de 1970 à 1973, c'est à dire de la seconde à la Terminale, un vrai éblouissement !!!

Bien cordialement !!

Monsieur le Supérieur, l'abbé Lucien Delcroix venait à 13h30 en étude remettre la liste des notes reçues.. un 6 en travail et un 6 en conduite = ça signifiait: excellent et donnait droit à une immunité. un 5 était normal, un 4 = ce n'était pas terrible.. et un 3 donnait droit à une colle..Une immunité supprimait une colle... Merci Jean François de nous rappeler ces pratiques..(*_*)

Ah le samedi, la première étude de l'aprés midi, quand le chanoine" venait faire lecture des notes !
La grande étude des sixièmes sous la chapelle, bourdonnaient quelque peu, vu le nombre de "studieux" éléves, quand soudain la petite porte qui donne dans la cour d'honneur s'ouvrait, le silence de plomb tombait : Monsieur le supérieur" entrait avec la chemise de documents sous le bras, avant de monter au "cube" placé sur l'estrade bien haute.
Moi qui était en 6éme moderne et au premier rang à gauche
- je n'ai jamais fait la distinction sur la cause : etait ce mon nom Bataille en début d'alphabet ou le fait d'étre "repéré" qui m'avait vallu cette place, je penche pour une simple combinaison des deux-
La litanie des notes s'égrenait lentement, ponctuée de quelques 7 - toujours pour les autres- quelques 5 -parfois- , et de moins rares 3 de conduite. J'ai quand même du avoir quelques immun' .



Jean-Paul B.

Quelques précisions sur les immunités.

Une note sur 6 était attribuée pour le travail et une autre pour la conduite. Il fallait que la somme des deux fasse au moins 9. En dessous, c'était la colle (4 4 par exemple). Un 3 c'était une colle d'office. Un 6 en travail, c'était la gloire, la fameuse immunité, alors qu'un 6 de conduite n'en donnait pas. Bref, on pouvait être dissipé et bien travailler, ça faisait 6 3 et on donnait l'immunité pour rattraper la colle.

Il y avait un pion, Mr Macquignon, qui surveillait l'étude des 4ème-3ème (1965-1966-1967 pour moi). Une grande allée transversale séparait les premières rangées de bureaux des dernières et il se mettait là pour surveiller son petit monde. Son mode de fonctionnement était simple : les sages aux premiers rangs, les dissipés au milieu, près de lui. Quand on avait fait une bêtise, on tournait la tête vers lui, forcément, pour vérifier si il l'avait vue et il faisait signe avec 3 doigts. On avait compris qu'on était collé en fin de semaine. Si c'était 2 doigts, c'était 200 lignes !