Bonjour,
C'était il y a bien longtemps - le mercredi etait le jeudi, je veux dire que la "pause" à mi semaine avait lieu le jeudi et non pas le mercredi comme maintenant.
le jeudi donc, était marqué dés le matin par le démontage et le pliage des draps et couvertures du lit, question d'hygiene…
Pour les primaires, la matinée se déroulait en une longue suite d'"études" sur les mêmes horaires que les cours.
Une récréation post prendiale permettait d'attendre l'heure de monter au dortoir pour refaire le lit avant de partir en promenade, en rang par deux.
Ah la promenade, il y en avait des courtes et des longues, des froides, des humides, des venteuses, des ensoleillées parfois.
Les destinations étaient variées : parfois le terrain hippique -alors situé aprés l'usine Meccano du coté de Marcq, d'autre fois la flaque à Guerlette (d'où venait ce nom ?) disparue maintenant dans l'extension du port coté Dunkerque, parfois la promenade consistait à rejoindre face au vent de sable Blériot plage et retour via le bassin des chasses, au retour le visage était rouge de vent, de froid et de vent de sable. Vous noterez que les kilométres n'étaient pas une géne, il fallait dépenser l'énergie trop longtemps contenue.
Du temps où le front de mer n'était que dunes, bunkers et chalets de bois, la colonne s'arrétait et nous pouvions jouer à courir, à rouler du haut des dunes, à sauter des blockhaus, comme des gamins, que nous étions.
Le grand jeu était de faire des piéges : on dégage le sable fin, on creuse un trou que l'on recouvre de quelques branchages destinés à supporter la feuille de journal, dissimulée sous le sable fin rmis en place aussi discrétement que possible et ensuite on attendait, ou on appelait un camarade……
Quand le soleil était présent, début d'automne ou au printemps, le surveillant nous autorisé à nous baigner. Point d emaillot d ebain, aussi les slips "petits bateau" en faisaient office, quitte à revenir au pensionnat soit les fesses humides -gare à l'auréole de sel au fond du pantalon- pour le splus pudes soit le slip essoré à la main roulé en boule dans la poche.
C'est dans de smoments comme ça que les copains prévoyants se révélaient : ils avaient pris une serviette de toilette eux…
Il y eu une fois un grand jeu organisé par l'abbé Etienne ("Mumu" pour les intimes) le jeu des douaniers et des contrebandiers, là bas derrière la flaque à Guerlette.
Le retour était parfois l'occasion de s'offrir une baguette à la boulangerie.
Quel plaisir que le pain frais pour le gouter pris au réfectoire.
Et ensuite scéance télé : bien évidemment encadrés et en silence.
Et ainsi passe les semaines… disait le poëte.